TOMMY TALTON: Until After Then (2015)
Quand Tommy Talton (guitariste chanteur dont la slide a fait les beaux jours du groupe Cowboy) sort un nouvel album, on se précipite pour l’écouter sans se poser de questions. Cette galette contient sa part de bons titres et débute avec « Until after then », un titre « Southern soul » groovy, qui nous ramène aux belles heures de Cowboy avec un très beau solo d’orgue saturé et un délicat solo de guitare. Apparemment, Tommy Talton semble au mieux de sa forme. « Real sugar » (un rhythm'n’blues teinté de soul, au tempo médium et orné de cuivres) envoie un solo de guitare wah wah et de piano électrique. Á noter également « Mr love » (une très belle ballade dans l’esprit des seventies qui rappelle par moments le « Dreams de l’ABB) et « Distant light » (un slow mélodique avec saxophone et solo d’orgue). Par contre, je trouve deux titres relativement moyens : « I keep my mind on you » (qui donne dans l’exotisme et se tourne du côté de Mexico) et « Love U a little » (qui sonne un peu « bastringue » et qui vaut surtout pour le dobro). Que tout le monde se rassure ! Les morceaux qui suivent approchent la perfection. Tommy Talton frappe fort avec « My, O, My », une ballade sudiste qui nous transporte dans les années 70 avec le toucher inimitable en slide de Tommy. Encore une splendide ballade mélodique à souhait avec « She was there » et sa flûte échappée du Marshall Tucker Band, sa superbe montée d’accords sur le refrain, son solo de gratte acoustique exécuté en accords et sa belle intervention de piano. Sur « The man from down near Waco », un morceau aux colorations country, nous avons droit à un super solo de slide dont Tommy Talton a le secret. On termine avec « You got a friend » en appréciant le jeu sans faille de Tommy qui nous fait une démonstration fulgurante de guitare slide, tour à tour douce ou tranchante. Quand Tommy Talton sort un nouvel album, on se précipite pour l’écouter sans se poser de questions et… on n’est pas déçu ! Un disque à ranger avec ceux de JJ Cale, du vieux Ry Cooder et de l’Allman Brothers Band des débuts.
Olivier Aubry